- débaptiser
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• 1564 ; de dé- et baptiser♦ Priver (qqn) de son nom pour lui en donner un autre.♢ Par anal. « le passage Tocanier fut débaptisé et reçut, avec le nom de Claude Tillier, la dignité de rue » (Duhamel).⊗ CONTR. Baptiser.Contraires :- baptiserdébaptiserv. tr. Changer le nom de (qqn ou qqch). Débaptiser une rue.⇒DÉBAPTISER, verbe trans.A.— RELIG. CHRÉT., rare. Priver (quelqu'un) de la qualité de chrétien racheté du péché originel, donnée par le baptême. Si l'on pouvait débaptiser les gens, le nombre des infidèles s'accroîtrait rapidement (Lar. 19e).— Plus souvent loc. fig. et fam. Se faire débaptiser. Accepter les extrémités les plus dures. Il se ferait plutôt débaptiser que de faire telle chose (Ac. 1835, 1878).— Emploi pronom. réfl., rare. Renoncer à la condition de baptisé. Celui qui commet un péché mortel se débaptise, autant qu'il est en lui (Lar. 19e, Nouv. Lar. ill.).B.— P. ext. et fam.1. Rare. Priver (quelqu'un) de son nom de baptême, et p. ext. de famille, et (lui) en donner un autre. Les autres n'ont connu que la dérision. Mais vous [Ève] avez connu d'être débaptisé (PÉGUY, Tapisserie N.-D., 1913, p. 783).— Plus souvent, emploi pronom. réfl. Changer de nom. On l'appelle de son vrai nom le chevalier d'Ornit, mais il s'est prudemment débaptisé (PONSON DU TERR., Rocambole, t. 1, 1859, p. 82).2. P. anal. Priver (quelque chose) de sa dénomination et (lui) en attribuer une autre. Débaptiser une rue, une ville; débaptiser un livre :• Il faudrait écrire quelque chose sur l'austérité de ce grand art [le baroque] et tout d'abord le débaptiser, lui ôter ce nom qui lui a certainement beaucoup nui.GREEN, Journal, 1948, p. 143.Prononc. et Orth. :[debatize], (je) débaptise [debati:z]. Cf. baptême. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1440-42 « dépouiller de sa qualité de baptisé » (LEFRANC, Champ. des dames, Ars 3121, f° 14b ds GDF. Compl.); 2. 1663 pronom. « se donner un mauvais nom » (MOLIÈRE, École des femmes, I, 1); 1817 « changer la dénomination de quelque chose (la porte de Marengo à Milan) » (STENDHAL, Rome, Naples et Flor., t. 1, p. 57). Dér. de baptiser; préf. dé-. Fréq. abs. littér. :18.débaptiser [debatize] v. tr.ÉTYM. 1599; d'abord sens relig., XVe; de 1. dé-, et baptiser.❖♦ Priver (qqn) de son nom pour lui en donner un autre.1 Qui diable vous a fait aussi vous aviser,À quarante et deux ans, de vous débaptiser (…)Molière, l'École des femmes, I, 1.♦ V. pron. || Se débaptiser : supprimer son nom (pour en prendre un autre).♦ Par anal. || Débaptiser une rue. — REM. En ce sens, on note le dérivé débaptisage [debatizaʒ] n. m., 1879, in D. D. L.2 (…) le passage Tocanier fut débaptisé et reçut, avec le nom de Claude Tillier, la dignité de rue.G. Duhamel, Inventaire de l'abîme, IV, p. 57.
Encyclopédie Universelle. 2012.